Rationalité

Qui est vraiment cartésien, rationnel ?

Sur quelle réalité nous basons nous pour définir ce qui est vrai et ce qui ne le serait pas ?

J’attire mon attention sur ce qu’on appelle être cartésien, rationnel. Quelqu’un qui est soi-disant cartésien, rationnel dans le langage populaire est quelqu’un qui ne croit que ce qu’il voit. C’est quelqu’un qui ne crois pas, ou qui est très peu ouvert au monde subtil qui nous entoure, ce qui est parfaitement subjectives.

J’entends par subjectif, ce qui est abstrait. Par exemple une pensée est subjective parce qu’on ne peut pas la toucher. L’imagination est subjective. Tout ce qui est abstrait est du domaine subjectif.

Par contre ce qu’on appelle objectif est quelque chose que l’on peut toucher que l’on peut voir, en sachant que lorsqu’on touche un arbre on ressent une sensation. Une sensation qu’on ne peut pas valider, ni mesurer, on est dans quelque chose, qui d’un certain point de vue reste subjectif, parce que tout le monde n’a pas la même sensation quand il touche un objet.

Mais là encore on entre dans un autre débat car chaque personne est différente avec une vision différente, une sensibilité différente. Nous avons tendance à nous être coupé et divisé de la vision des choses. Nous ne nous sommes pas rendus compte qu’il n’y avait aucune barrière entre ce qui est objectif et ce qui est subjectif.

Très souvent on s’imagine être cartésien alors que notre vision même de la vie ne l’est absolument pas.

Prenons un exemple : Un jour un client, qui était avec sa petite fille, me dit vous parlez aux esprits de la nature, mais moi je n’y crois pas du tout.

Je lui ai répondu, ce n’est parce que vous ne pouvez pas les voir qu’ils n’existent pas. Une fréquence de radio, vous ne pouvez pas la voir, et pourtant elle existe bien puisqu’une radio peut la transformer en son.

Une pensée, vous ne pouvez pas la voir, ni la toucher, pourtant elle existe. Pourquoi vous ne pouvez pas la voir ? Parce qu’elle existe sur le plan du mental. Il n’y a que votre mental qui peut interpréter une pensée.

Quand vous aimez quelqu’un, votre petite fille par exemple, vous ne pouvez pas lui montrer que vous l’aimez plus qu’une autre personne de façon matérielle. Imaginons que vous la couvrez de cadeaux (matériels) plus beaux les uns que les autres pour lui montrer votre amour, il y aura toujours une personne plus riche que vous qui pourra la couvrir de cadeaux bien plus chers et plus nombreux que vous, mais est-ce que cette personne aimera plus votre petite fille que vous, certainement pas. Parce que l’amour que vous éprouvez pour votre petite fille, ne peut pas se mesurer sur le plan physique.

L’amour que vous éprouvez pour cet être cher, viens du cœur, il ne peut pas se mesurer où se montrer sur le plan physique, pourtant votre petite fille que vous aimez ressent parfaitement que vous l’aimez. Nous sommes bien dans quelque chose d’abstrait, qui existe puisque votre petite fille que vous aimez le ressent. Même les personnes qui vous entourent peuvent ressentir que vous aimez votre petite fille, pourtant elles seraient incapables de le montrer physiquement.

C’est grâce à mon cœur que je suis capable de sentir que vous aimez profondément votre petite fille. Et bien c’est la même chose avec les forces et les esprits de la nature, ainsi que les mondes subtils qui nous entourent. Ce n’est pas avec les yeux qu’on peut les voir, c’est avec d’autres parties de mon être que je peux les voir.

Cet exemple c’est juste pour vous monter que ce qui conditionne nos vies en permanence sont des choses qui sont invisibles.

Si quelqu’un était complètement cartésien, rationnel, dans le sens qu’on lui donne communément, comment pourrait-il croire à l’amour, à la possibilité d’aimer quelqu’un, quelque chose, croire à ses émotions ou ses pensées vu que c’est quelque chose qui est complétement subjectif qui le traverse de façon presque instantanée et qu’il ne maitrise absolument pas.

Si on va plus loin dans l’explication et la vision des choses, on pourrait dire que quelqu’un qui est véritablement cartésien, rationnel, est quelqu’un qui, lorsqu’il a une émotion, une pensée, un phénomène, un état d’esprit, qui le traversent, va chercher à comprendre qu’est-ce que c’est que ce phénomène, cet état émotionnel.

Si l’on regarde ça avec attention, on réalise que quelqu’un qui est véritablement cartésien, rationnel, est quelqu’un qui lorsqu’il a eu une émotion, essaye de ressentir d’où elle vient, dans quel espace vibratoire elle agit, quelle texture elle l’a, quelle densité. Est-ce qu’elle vient d’une forme pensée d’une autre personne, est-ce qu’elle vient d’un traumatisme intérieur, du corps de souffrance, émotionnel.

Est-ce qu’elle vient d’un égrégore, d’une forme pensée collective, qui vient de passer par là. Est-ce que c’est quelque chose qui vient d’une forme pensée mentale qui a été stimulée par une incompréhension sur le moment. Est-ce que c’est simplement un jaillissement succinct, spontané, lié à la situation.

A quels centres énergétiques est-elle liée. Est-ce qu’elle est cristallisée, à quel niveau est-elle cristallisée…

En analysant les choses sous cet angle, vous réalisez que l’on ne se connaît pratiquement pas et qu’on vit au niveau de la surface de notre conscience, à la surface de notre être.

De fait, quelqu’un qui est cartésien, rationnel, est quelqu’un qui va essayer de comprendre les choses. Quelqu’un qui est cartésien, rationnel, c’est quelqu’un qui voit d’où viennent ses pensées, ses émotions et pour les voir véritablement, il doit aller profondément en lui.

Au niveau de la spiritualité, peut-être que les bouddhistes sont les personnes les plus cartésiennes et rationnelles dans le sens où leur enseignement est très clair et très précis sur l’origine de la conscience de la nature des émotions, de la nature des pensées… Un bouddhiste ne croit que ce qu’il voit. Pour croire, un bouddhiste doit comprendre véritablement ce qui le traverse.

Cela remet en question le véritable sens d’être cartésien ou rationnel. En effet, qui est le plus cartésien ou rationnel. Celui qui peut analyser les phénomènes qui le traversent, qu’il perçoit, ou celui qui subit ces phénomènes sans les comprendre, ni percevoir leurs origines ?

On pourrait peut-être finalement retourner les choses lorsque des personnes disent qu’elles sont cartésiennes ou rationnelles, alors qu’elles ne sont pas allées au bout des choses. Ne sont-elles pas finalement un petit peu « perchées ». Pardonnez-moi cette expression, mais ce sont souvent ces personnes qui se disent cartésiennes qui nous étiquettent de « perchés ».

Comment ces personnes peuvent-elles croire à une émotion si elles ne savent même pas ce que c’est, si elles ne savent même pas d’où elle vient. Qu’elles ne connaissent pas sa densité, sa texture, elles ne savent même pas si elle leur appartient véritablement.

Comment peut-on croire une pensée qui nous traverse rapidement et prendre une décision de manière complètement irréfléchie, sans avoir compris, senti ou cherché d’où elle vient.

Sans être monté en vibration pour sentir dans quel plan elle a pris naissance. Voyez-vous, tout ça fait vraiment partie du domaine du vrai cartésien, du vrai rationnel.

On peut dire de la spiritualité en général, de toute cette connaissance, qu’elle est née d’un véritable cartésianisme, d’un véritable rationalisme, dans le sens où des êtres ont essayé de comprendre d’où venaient ces pensées, d’où venaient ces émotions, d’où venaient ces incompréhensions, ces traumatismes, qui conditionnent la conscience quotidiennement.

D’où venait cette émanation, ce rayonnement du cœur qui nous fait aimer, qui nous fait parfois adorer même d’autres espaces de la conscience qui paraissent inaccessibles. Ces personnes ont cherché les pratiques qui permettent cette réalisation, cette compréhension profonde de la conscience.

Vous voyez les cartésiens, les rationalistes, ne sont pas forcément ceux à qui on pense. Un véritable chemin vers soi-même demande une compréhension profonde des mécanismes de sa conscience et d’apprendre à se connaître.

Quelqu’un qui reste à la surface de sa conscience et qui ne va pas profondément dans la vigilance de ce qui le traverse, reste sur une surface relativement ignorante de lui-même et de ce fait reste dans l’inconscience de ce qu’il appelle être réaliste et avoir les pieds sur terre.

Vous voyez, c’est véritablement un retournement des choses qu’il est important de remettre en lumière.

Auteur : Yannick Costechareyre

Une nouvelle ère dans le monde de l’Harmonisation des lieux de vie

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